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Moscou attaquée : comment les drones ukrainiens contournent la défense aérienne russe « impénétrable »

Partager: Dans la soirée du 26 octobre, des drones ukrainiens ont percé le dense anneau de défense autour de Moscou. Focus a découvert que malgré les déclarations bruyantes du Kremlin sur la défense aérienne "impénétrable", les frappes régulières dans la région de la capitale montrent que le système de défense russe n'est pas en mesure de répondre efficacement aux défis technologiques modernes de la guerre. Dans la soirée du 26 octobre, Moscou est attaquée par des drones.

Selon les médias russes, faisant référence au maire Serhiy Sobianine, le missile anti-aérien aurait abattu six drones à l'approche de la capitale de la Fédération de Russie. Les explosions ont été entendues à Dubno, où se trouve un centre clé de recherche nucléaire, à Nova Moskva et à Komunarka. Les chaînes Telegram partagent des vidéos avec de la fumée et des explosions, indiquant des impacts possibles.

Andriy Kovalenko, directeur du Centre de lutte contre la désinformation, a confirmé l'attaque sans révéler de détails. L'apparition de groupes de pompiers mobiles près du Kremlin indique le renforcement des mesures défensives. L'incident souligne la vulnérabilité de la capitale russe aux frappes aériennes et à la montée de la guerre technologique.

Au cours des deux derniers mois, un nouveau périmètre de défense aérienne a été créé autour de Moscou, comprenant 21 positions situées à une distance allant jusqu'à 50 km de la ville, dont 80 % sont situées en direction sud. Les analystes de l'OSINT notent que le système comprend des systèmes de missiles anti-aériens Pantsir, des S-300, S-400, des radars et des systèmes de guerre électronique.

Les complexes sont régulièrement déplacés entre les positions pour assurer la mobilité et la préparation. C'est le nombre de systèmes "Pantsyr" qui a le plus augmenté, ce qui reflète la préparation à repousser les attaques de drones. Un périmètre de défense aérienne distinct a été créé autour de la résidence de Poutine dans le district de Valdai, où se trouvent 13 positions Pantsir, un S-400 et un radar.

Selon le journal Blik, le développement de la défense aérienne est lié aux attaques fréquentes de drones ukrainiens qui frappent des objets au plus profond de la Fédération de Russie. Malgré la présence de complexes modernes, les experts occidentaux soulignent la vulnérabilité de la défense aérienne russe face aux drones à basse altitude, ce qui indique l'efficacité limitée du système contre les menaces modernes.

Selon l'expert militaire Pavlo Narozhny, les schémas de localisation de la défense aérienne qui apparaissent dans des sources ouvertes ne peuvent pas être considérés comme fiables, car il ne s'agit pas de documents officiels, mais ne peuvent être que des suppositions.

De plus, les systèmes de défense aérienne tels que le S-300 ou le S-400 sont mobiles et peuvent se déplacer rapidement entre les positions, ce qui rend difficile l'évaluation de leur emplacement réel et de leur efficacité. « Pour une évaluation objective de l'efficacité du système de défense aérienne de Moscou, des statistiques détaillées sont nécessaires, par exemple sur le nombre de drones, de missiles ou d'avions lancés et combien d'entre eux ont atteint la cible.

systèmes qui ne permettent pas d'intercepter efficacement toutes les cibles", explique l'expert à Focus. En outre, Narozhny a attiré l'attention sur l'utilisation par les Russes de groupes de tir mobiles pour combattre les drones. Leur activité, selon lui, témoigne d'un manque de confiance dans les principaux systèmes de missiles anti-aériens, tels que Pantsir, S-300 ou S-400, qui, malgré des déclarations bruyantes, ne sont pas en mesure de neutraliser complètement la menace des drones.

La présence de tels groupes met en évidence les faiblesses du système de défense aérienne, qui ne peut garantir une protection complète, même des installations clés de la capitale de la Fédération de Russie. L'expert a également noté que les drones ukrainiens modernes, activement utilisés pour des frappes sur le territoire russe, constituent un défi sérieux pour la défense russe.

Selon lui, le manque d'efficacité du système de défense aérienne de Moscou est le résultat à la fois de limitations technologiques et d'erreurs de calcul tactiques. Ceci est confirmé par des rapports réguliers faisant état d’attaques de drones réussies couvrant des distances importantes et atteignant des cibles situées au plus profond de la Russie, y compris des objets d’importance stratégique.

En conclusion, Narozhny a souligné que la situation actuelle du système de défense aérienne de Moscou témoigne de son adaptation insuffisante aux défis modernes, en particulier aux drones maniables à basse altitude. Cela crée des opportunités pour le développement ultérieur des tactiques d’utilisation des drones, ce qui peut compliquer encore davantage la défense de la capitale russe.

Rappelons que la Fédération de Russie revient aux technologies de la Seconde Guerre mondiale, en installant des barrières de ballons - des ballons avec filets - pour se protéger des drones ukrainiens. Cette méthode archaïque devrait stopper les drones modernes, mais son efficacité est discutable. Focus a également écrit que dans la nuit du 27 octobre, le ministère de la Défense de la Fédération de Russie a signalé une attaque de 193 drones ukrainiens.