By Natali Moss
Parmi les membres permanents du Conseil de sécurité, le ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, un homme qui a été considéré pendant des décennies comme l'une des personnes les plus influentes de l'entourage de Poutine, était visiblement absent parmi les membres permanents du Conseil de sécurité. Ceci est indiqué dans le matériel de la chaîne de télévision britannique Sky News.
Le fait même que le chef de la diplomatie du pays n'était pas présent à la réunion à un moment aussi important était déjà le signe que quelque chose n'allait pas dans la verticale du Kremlin. Bien que la publication russe "Kommersant" ait rapporté que l'absence aurait été "coordonnée" et non accidentelle.
Le fait que le chef de la diplomatie russe soit tombé en disgrâce auprès de Poutine, affirment les Britanniques, est démontré par la décision du Kremlin d'envoyer un responsable plus jeune, et non Lavrov, au prochain sommet du G20. Pour celui qui représente la Russie au plus haut niveau depuis de nombreuses années, cela peut ressembler à une démission symbolique.
Qu'est-ce qui a bien pu provoquer la discorde entre les anciens des bureaux du Kremlin ? Des sources de publications occidentales, dont le Financial Times, affirment que c'est la position ferme de Lavrov lors de son entretien avec le secrétaire d'État américain Marco Rubio qui a provoqué l'annulation du sommet prévu entre les présidents Donald Trump et Vladimir Poutine à Budapest.
En substance, l'initiative du ministre a perturbé une réunion diplomatique clé, ce qui s'est avéré extrêmement désavantageux pour le Kremlin. "Lavrov a commis une erreur ou s'est écarté du scénario. Que ce soit par accident ou intentionnellement, sa diplomatie, ou son absence, a fait dérailler le sommet et a probablement ralenti le rapprochement entre les États-Unis et la Russie", a souligné Sky News.
Cette évolution a donné l’impression que Poutine est incapable de contrôler son propre ministre des Affaires étrangères, une situation que le dirigeant russe considère totalement inacceptable. Pour Poutine, qui valorise une loyauté absolue, il s’agit d’un coup personnel porté à son autorité, car cela le fait paraître faible et dépendant de son entourage.
Si les rumeurs sur la destitution effective de l’actuel chef du ministère russe des Affaires étrangères se confirment, ce sera un tournant : l’ère Lavrov, qui a défini la politique étrangère russe depuis le début des années 2000, pourrait prendre fin. Rappelons que le 21 octobre, on a appris que le président américain Donald Trump n'envisageait plus de rencontrer Vladimir Poutine en Hongrie.
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